Les œuvres de l’homme sont éphémères et destinées à s’effacer au bout de quelques heures ou de quelques siècles. Celles de l’artiste de plage anglais Tony Plant en sont la parfaite illustration.
Quand il part exécuter ses cercles parfaitement concentriques sur le sable, le Land Art se prend un râteau à chaque marée ! A peine le temps de tracer ses immenses figures à marée basse et de les photographier que déjà elles disparaissent comme des ronds dans l’eau quand la mer recouvre la plage. Toutes les si heures, les vagues se chargent d’effacer son travail.
Les étranges spirales galactiques de Tony Plant durent seulement le temps de faire résonner la part de cosmos qui est en nous. Après tout, être condamné à rouler éternellement une pierre en haut d’une montagne ou à ratisser des grains de sable sur une plage, c’est un peu la même chose. “Il faut imaginer Sisyphe heureux” écrivait Albert Camus. Superbe et so Zen !